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Un sourire se forme sur mes lèvres aux mots de mon frère. Il est donc étonné que je n’aie pas envie de mater Mila ? Il ne devrait pourtant pas l’être. Après ce qu’il m’a dit juste avant pourquoi j’aurai envie de le faire ? « - Non mais. Elle est jolie, je ne dis pas. Et sans doute que des tas de mecs ont envie de la mater. Mais pas respect pour toi, je ne le ferai pas. » Même s’il insiste sur le fait qu’il n’est pas avec elle et le reste. C’est une question de principe pour moi. Ca la foutrait mal si je matais la copine de mon frère. Et ça la foutrait tout aussi mal s’il venait à mater mon copain si jamais j’en ai un jour ou ma copine. Enfin, ça ne me plairait pas qu’il le fasse en tout cas. Et je n’hésiterai pas à le lui faire remarquer si un jour ça devait se faire. Un jour lointain à mon avis. Mais le fait qu’il me lâche que je suis peut-être gay, je ne m’y attendais pas. Enfin, pas comme ça en tout cas. Puis je pensais qu’il savait. Visiblement ça ne se voit pas, tant mieux pour moi. J’espère qu’il ne va pas croire que j’ai essayé de cacher quoi que ce soit. Enfin, je suis habituellement discret, c’est peut-être aussi pour ça qu’il ne sait rien. Je respire doucement. « - En réalité, je suis bisexuel. Enfin… Je crois ? Je n’ai jamais eu de relation. Je ne sais pas spécialement savoir. Mais quand je regarde du porno j’aime bien regarder les deux. » Bon, j’avoue que je passe plus de temps sur les vidéos de mecs que de filles mais ça ne veut rien dire si ? Enfin, j’en sais rien. Ce n’est pas important ce que j’aime pour moi. Même si je me ferai sans doute frapper dans la rue si jamais les gens apprenaient les choses. Je m’en rends d’ailleurs compte à l’instant. J’ouvre grand les yeux. « - Ne le dis pas d’accord ? Je ne veux pas que ça fasse le tour du quartier. Et je ne veux pas que ça tombe dans les oreilles du squatteur. » Je m’inquiète pour ça, mais je lui ai aussi dit que je regardais des vidéos pornographiques. Mais il l’a sans doute déjà fait aussi ? Je ne dois pas me sentir gêner pour ça. C’est un mec, je suis un mec. On passe tous une fois dessus. Enfin soit, de toute manière je fais bien ce que je veux quand je suis seul. Il n’a rien à me dire sur ça. Je hausse les épaules quand il insiste encore une fois sur le fait que Mila n’est pas sa petite amie. J’ai envie de lui cirer, que pas encore mais bientôt, mais il va finir par m’en mettre une. Alors je me tais mais je garde cette idée dans ma tête pour le moment. Tant que la jeune femme me dira pas qu’elle n’est pas intéressée, et bien je ne lâcherais pas l’affaire. C’est important. Je souris quand j’entends ses mots, le serrant un peu avant qu’il ne me lâche à nouveau. Je l’observe attentivement puis hausse les épaules. « - Ne t’en fait pas pour moi. Je suis grand. » Je respire doucement en regardant ce qu’il fait. Je réfléchis un peu avant de prendre le pc pour pouvoir le mettre à terre et non plus sur le lit. « - Tu veux dormir ici ? » Demandais-je simplement. Je ne sais pas l’heure qu’il est. Mais il doit sans doute être tard. Ou tôt selon les avis. Je ne sais pas, si mon frère est fatigué ou non. Mais je veux juste qu’il soit bien.

La vérité me va. Je n’ai rien à reprocher à Ava. Certes, ce n’est pas facile pour Edan. Mais ce ne sont pas spécialement mes histoires. Edan est désormais mon ami. Ce qui n’empêche pas que je tiens à lui. Mais je n’ai pas envie de perdre Ava pour ces histoires. Puis je la comprends. Je mens souvent sur ma mère, je dis qu’elle n’est plus de ce monde, ou que je ne l’ai jamais connue. C’est tellement plus simple de dire que c’est une prostituée qui est partie rejoindre l’homme qui l’a battu durant des années et qui se trouve être mon père biologique. Elle n’a pas oublié de laisser son fils d’ailleurs. Mais il ne s’agit pas de moi, il ne s’agit pas de mon histoire donc ce que j’ai vécu n’a aucune importance ici. Je souris à ses mots, encore une fois ça me plait, ça me fait plaisir. « - Tu es tout aussi précieuse à mes yeux. Tu es mon unique amie et je t’aime plus que tout. » C’est sincère ce que je dis. Plus le temps passe et plus je me sens seul. Pourtant, la jolie Ava est là. C’est sans doute la seule qui ne joue pas avec moi en fait. Et ça me fait énormément de bien qu’elle soit dans ma vie. Une amitié sincère, sans prise de tête. Elle est un peu ma raison de garder un peu d’espoir en la vie. Bien que ce soit toujours compliqué. Surtout en ce moment. Je crois que l’amour est un sentiment plus cruel qu’on ne le pense et il nous tue en une seconde parfois. Je hausse les épaules. « - Franchement… Je ne l’oublierai pas du jour au lendemain. Ce qu’il fait devant mes yeux me fait toujours du mal, ce qui veut dire que je ne suis toujours pas guéri. Mais j’ai abandonné l’idée d’avoir quelque chose avec lui. Il me dit sans cesse qu’il n’y a rien avec Maël ou même Grimjow. Alors que c’est totalement faux. Il ne se rend pas compte qu’il joue avec mes sentiments. Puis quand je lui dis c’est moi le méchant dans l’histoire. Donc je me tais et je laisse tomber. » Je pense que c’est la meilleure façon de faire de mon côté. Je dois penser à autre chose. Et c’est ce que j’ai essayé de faire en fait. Et je pensais que c’était sur la bonne voie. Mais BAM encore une fois. « - Je… Il y a un homme qui me plait. Autre qu’Edan. Mais encore une fois… C’est mort. Je suis beaucoup trop naïf. J’en ai marre d’aimer. Je ne veux plus aimer. » Hak est magnifique. Mais je ne pense pas qu’il s’intéressera réellement à moi un jour. Pourtant, ce moment, je ne l’oublie pas, il est là dans ma tête. « - Puis jamais deux sans trois. Eliott, mon ex est de retour. En fait, je crois que c’est le seul qui m’aime réellement dans le lot. Mais c’est tellement compliqué dans mon cœur que… Voilà. » Dis-je simplement en soupirant longuement. Enfin soit, je parle, je parle mais qu’est-ce qu’elle s’en fiche dans le fond. Je ne sais pas. Je ne pense pas que ça soit très intéressant pour elle de connaître ma vie sentimentale catastrophique. Je l’écoute ensuite en serrant doucement sa main. Je souris avant de poser un baiser contre sa joue doucement. « - Au moins nous sommes là l’un pour l’autre. » Je hausse les épaules. C’est sans doute mon seul et unique espoir à l’heure actuelle. Je n’en ai plus d’autre. Je suis à deux doigts d’abandonner.

J’étais bien là, j’étais bien dans cet endroit nouvellement découvert. Mais Callie me dit qu’elle doit rentrer. J’avoue que ça me semble un peu rapide, j’en suis un petit peu déçu. Mais je ne peux la retenir à l’extérieur si elle veut rentrer chez-elle. J’écoute la raison de cette précipitation. Je ne sais pas si c’est réellement le cas, mais j’approuve simplement. Que pouvais-je faire de toute manière ? Si elle ne veut pas être plus longuement avec moi. Je ne dis rien, je garde simplement la réponse comme elle est, ce qui me semble être le plus correct à faire. Je reprends mes affaires, je remets mes vêtements comme ils l’étaient avant puis finalement je me mets en marche à ses côtés. Je vais sans doute retourner à mon appartement également, je n’ai rien de plus à faire. Mes employés sont sans doute loin et je n’ai aucune envie de les rejoindre. Je suis bien là où je suis. Mais avant de partir, je souhaite raccompagner Callie. Je me doute qu’elle n’a pas besoin d’une escorte, qu’elle connaît bien plus ce coin de la ville que moi. Mais ça me permet d’être plus serein et d’avoir un peu plus de temps. Puis, vu qu’elle n’est pas contre l’idée, je ne vais pas changer d’avis. J’espère juste que je ne vais pas me perdre pour pouvoir rentrer. Je ne sais pas encore comment faire. Mais je vais sans doute faire appel à une voiture. « - Merci. Ça m’a fait plaisir aussi. Nous ne nous sommes pas croisés très souvent ces derniers temps. Et je suis content de voir que tout va bien pour toi. C’est sans doute ce qui compte le plus. » Dire qu’on ne sait plus vu, c’est un peu drôle. Enfin, je sais que j’ai fait exprès de ne plus la croiser aussi souvent qu’avant. Donc, je ne peux pas trop me plaindre à ce sujet. C’est un choix, ce n’est pas spécialement le hasard. Je lui ai dit que je passerai demain à l’endroit où elle travaille pour pouvoir la saluer avant d’aller au bureau. Peut-être pas une bonne idée ? Mais bon, c’est quand même ce que je vais faire. Je ne dis pas des mots dans le vent généralement. Et je n’ai donc aucunement envie de le faire. Je continue de marcher, elle me guide, car je ne sais pas où nous devons nous rendre exactement. Je découvre un peu ce coin, que je connais que très peu. Ca me plait plutôt bien de le faire. Je viendrai peut-être un peu plus souvent à l’avenir. Je suis quand même surpris lorsqu’elle se retrouve à terre. Je me retiens de rire, ça ne se fait pas, c’est une femme tout de même. Je lui tends donc la main. « - Mhh. Ca arrive à tous je dirais. » Je souris amusé. Je la tire donc vers moi, pour qu’elle puisse prendre appui afin de se relever. Je pose les yeux sur son visage. Je l’observe quelque seconde et je sens un petit truc au niveau du cœur. « - De rien. » Dis-je légèrement. Je passe la main sur sa joue, étant toujours assez proche de la jeune femme. Je suis tenté de venir l’embrasser. J’approche d’ailleurs un peu plus mon visage. Puis au dernier moment, je pense à mon frère, je vois son visage. Et je me reprends. Je me recule donc en secouant la tête. « - Je… Je suis désolé… Ce… On devrait poursuivre notre route. » Je passe la main dans mes cheveux, gêner puis je détourne le regard avant de reprendre la marche. Peut-être que je me trompe de chemin, mais j’ai besoin de bouger et de m’éloigner pour ne pas faire de conneries. Callie est la copine de Drew, ce n’est pas la mienne. Il faudrait que je me fasse une raison et que je l’enfonce bien dans mon crâne.

Généralement, les jeux vidéo, c’est un bon moyen pour se détendre sans se prendre la tête. J’avoue que pour ce soir, c’est une vérité. Jouer me fait du bien, ça me fait penser à autre chose et en même temps, je m’amuse avec mon petit frère. Je ne suis peut-être pas doué au jeu qui est pour l’instant dans la console mais ça n’est pas la fin du monde. L’important c’est de participer. Je dis ça pour les jeux vidéo. Mais quand il s’agit de boulot, si je perds, ou que quelque chose ne se passe pas comme j’ai envie que ça se passe, je pète un câble. Je ne supporte pas perdre réellement. Là, c’est bon joueur, c’est un jeu et ça ne rapporte rien. Donc je ne dis rien puis mon frère est content de me battre, autant lui apporter un peu de bonheur non ? « - Nous sommes complémentaires dans tous va. » Ce qui n’est pas faux. Que ça soit en plaisantant pour un jeu, que dans le boulot ou dans la vie. Nous sommes différents, donc forcément, si on nous met ensemble, ça fait quelque chose d’énorme. J’aime bien l’idée en fait. Ca me donne l’impression d’être invisible quand je suis avec mon frère. Bien que je vais toujours faire attention à ce que lui ne soit jamais touché. Je ne sais pas encore que c’est moi qui vais lui faire la pire des choses au monde. « - Non ça ira. Pas besoin de cours. Tant que je sais conduire une voiture dans la vie réelle sans me prendre le premier mur qui passe, tout va bien. » J’aurai pu ne pas savoir le faire. Enfin, si j’avais suivi la règle des bourgeois. C’est un chauffeur qui conduirait à ma place. Je ne dis pas que ça n’arrive jamais, évidemment que ça arrive de temps en temps. Mais ça n’est pas systématique non plus. Je conduis ma propre voiture et ça me plaît. J’aime ma voiture, elle est belle, elle est sportive. Et même si quand je prends le volant, j’ai toujours un stress à cause de l’accident avec mon meilleur ami, ça me plaît. Je ne peux pas m’empêcher de conduire malgré ma peur. Je dois la vaincre. C’est sans doute mieux comme ça. En tout cas, pour le moment je repose un peu ma main ainsi que mes doigts. Je laisse la manette sur le côté approuvant la demande de Drew. « - Je veux bien oui. » Je le laisse me servir. Je n’ai pas peur de boire, encore moins aujourd’hui. Demain, pas de boulot, donc ça veut dire que je peux être saoul sans que ça ne gêne personne. Je regarde le brun avant de lui donner un coup dans l’épaule. « - Je ne suis pas trop vieux pour ça. On peut se la faire sans problème. » Je lui adresse un sourire directement en prenant mon verre. Je bois quelques gorgées dans celui-ci avant de le poser simplement. « - Ma femme de ménage va faire une drôle de tête si elle te voit sur le canapé demain. Ou alors elle va vouloir te sauter dessus. » Je ne pense pas pour la seconde partie mais j’ai envie de dire ça pour rire un petit peu. Puis je ne suis pas dans la tête de la jeune femme. Elle est jolie c’est tout ce que je sais. Elle ne vient pas souvent, mais quand elle vient, c’est parfait. J’aime que tout soit bien propre chez moi. Je me lève finalement pour pouvoir changer le jeu et mettre le bon vieux Fifa, il n’y a rien de mieux. Je sais que Drew n’est pas doué pour les jeux de foot mais ça me plait. Puis ça sera une petite revanche.

Me rendre à une soirée ? Oui ou non. Je n’en sais rien. Je me dis que je dois prendre l’année du bon pied. Et donc reprendre les choses correctement. Repartir sur de nouvelles bases pour qu’elle se passe mieux que celle d’avant. Bon, finalement je me décide. Je vais y aller à cette soirée. Même au départ, je ne suis pas spécialement emballé par l’idée. Je n’ai pas le moral pour sortir. Peut-être que je le retrouverais qui sait ? Mais, je ne me mets pas de barrière ce soir. Peu importe les sentiments. Je m’en fiche. Je m’amuse, je me donne à fond. Comme si j’étais seul dans ce monde et qu’il n’y avait rien autour de moi. Je me suis préparé pour sortir. J’ai pris des vêtements simples. Une chemise, comme souvent d’ailleurs, un jean noir et des chaussures simples. Je ne me prends pas trop la tête. J’hésite à prendre le chapeau ou non. Finalement je me dis que non. Du gel sera beaucoup mieux. Je m’en suis donc mis. J’ai mis un petit peu de parfum. Je ne fais pas à la soirée pour draguer mais je dois être un minimum présentable quand même. Une fois prêt, je regarde l’heure. Il est temps de partir. J’attrape ma veste que j’enfile rapidement. Je place mon portable dans la poche de mon jean. Et je prends mon argent assez rapidement. Je n’ai besoin de rien d’autre. Au pire, ça n’est pas si loin si ? Non puisque j’ai décidé de m’y rendre à pied. C’est une soirée étudiante, ce n’est jamais loin de l’université. Je sors de la confrérie saluant les mecs que je croise. J’avance sur la route, je ne regarde pas autour de moi. En quelques minutes, j’arrive à la soirée. Musique et foule. C’est déjà la folie on dirait. Il y a même des filles qui sont déjà complètement morte. Elles ne savent pas boire. Ou alors elle consomme sans jamais prendre de pause. Je n’en sais rien. Je m’en fiche. Je repousse celle qui essaie de venir vers moi. Je n’ai pas l’intention de me faire une personne dans cet état quand même. J’ai déjà donné l’année passée et ça ne s’est pas bien terminé. Je suis certain que tout le monde le sait. Je vais au bar, je commande un verre. Je ne vais pas rester sobre non plus. J’hésite. Est-ce que je m’assieds au bar ? Non, il y a trop de monde. Je prends le verre une fois servi puis je me bouge sans attendre vers un endroit tranquille. Je m’assois sur un siège et je regarde ce qui se passe autour de moi. J’ai l’impression de ne pas être dans la bonne humeur pour pouvoir être ici en fait. Les gens sont joyeux, ils dansent, ils boivent et ils rigolent. Bon… Je bois mon verre tout doucement. Peut-être que je devrai aller sur la piste de danse. Trouver une personne et me mettre à danser avec elle ? Je pose mon verre une fois qu’il est vide puis je me lance. Je me lève et avance. Je me retrouve rapidement dans la foule. Je danse, comme j’ai l’habitude de le faire. Je regarde qui s’approche et qui s’éloigne. Je sélectionne aussi. Encore une fois, je n’ai pas envie de devoir gérer des cas sociaux. Le temps s’écoule, je m’amuse. J’oublie un peu et je profite. La musique est bonne. Je profite d’une jeune femme que je trouve pas mal lors d’une danse. Franchement, j’aurai pu aller jusqu’au bout de la nuit avec elle. Mais pas de chance pour moi, ses copines sont venues la chercher pour autre chose. Je me suis retrouvé seul. Je me suis donc éloigné de la piste de danse. Et c’est là que mon regard s’est posé sur lui. Eliott, mon ex. Il est présent à la soirée lui aussi. Je ne le connais plus, mais ça ne m’étonne pas en même temps. Je m’approche de lui. J’essaie de crier un peu plus fort. « - Hey ! ELIOTT ça va ? » Je reste proche, essayant d’être encore plus proche encore. Je remarque qu’il est un peu… Bizarre. En fait, je crois qu’il a bu un verre de trop. Et merde. Mais pourquoi ? Je ne veux pas qu’il termine mal en fait. Je crois que je vais rester avec lui. C’est beaucoup plus prudent.

Je crois que le professeur est un peu étrange. Mais ça n’est pas grave, je le suis aussi parfois, je ne peux donc pas dire que ça soit d’une importance capitale non plus. Il me fait rire en tout cas. Par contre, je ne pensais pas être tendu. Peut-être que lui l’était ? Peut-être qu’il me redoutait ? Ah ça serait trop beau pour être vrai franchement. Il suffit de le regarder. Je ne crois pas faire le poids contre. Ou si… Enfin j’ai beaucoup de muscle, je passe du temps en salle de sport pour en avoir. « - Je suis détendu ne t’en fait pas. On peut donc dire que ça a fonctionné. » Autant le mettre à l’aise aussi. Ce n’est pas grave de faire de mauvaises blagues, ça arrive à tout le monde, même aux meilleures. Je ne vais pas retenir ça de lui. Ou… Peut-être ? Ca serait tout de même très drôle à faire. Je me bouge vers le fond de la salle quand il me l’indique. Je regarde les instruments attentivement puis prends la guitare. Je reviens ensuite sur mes pas et pose mes fesses sur un siège. Je garde le sourire aux lèvres. Je gratte les cordes n’importe comment. Ca ne doit pas faire du bien aux oreilles du professeur mais je voulais voir ce que ça faisait. Maintenant que c’est fait, je ne le referais plus ou pas. J’écoute ensuite ce qu’il me dit. Je ne sais pas si je vais y arriver. Si j’allais comprendre quoi que ce soit, vu qu’au départ, ce n’est pas mon truc. Je me suis toujours demandé comment on pouvait faire une mélodie avec des cordes. Je reproduis l’exercice du mieux que je peux. J’essaie de ne pas me tromper. Mais c’est la première fois, il y a donc forcément des erreurs dans ce que je fais. Je hausse les épaules. « - Pour impressionner toutes les filles ! Et peut-être un peu les gars aussi. Si ça marche avec eux. » Je ne m’arrête pas à une personne. Pas pour le moment en tout cas. J’aurai très bien pu le faire. Mais je crois bien que finalement non. Je poursuis donc ma vie de célibataire avec bonheur puisque je peux faire ce que je veux, quand je veux et avec qui je veux. Je n’ai pas besoin de me demander pourquoi non plus. Je pense que la bonne personne viendra à moi quand le bon moment sera venu simplement.

Je me contente de hausser les épaules suite à sa réponse. Peu importe de toute manière maintenant. Je prends le fait qu’il me dessine comme un compliment en retour. Ça veut dire que je suis un bon modèle et ça me flatte beaucoup. Puis si je dis qu’il est bizarre, c’est juste parce que je n’ai pas l’habitude qu’on fasse ce genre de chose. Je n’ai pas l’impression d’attirer des regards en fait. Sauf quand je m’en prends à des premières années sans avoir aucun remords. Puis je lève les yeux au ciel. Je ne comprends pas pourquoi il défend Soan comme ça. Enfin… Si je comprends, il est son ami et je ferai la même chose en retour. Mais je n’ai pas envie d’entendre ce genre de chose. C’est encore récent dans ma tête, surtout dans mon cœur. Je serre donc légèrement la mâchoire avant de lui adresser un sourire. « - Si je n’avais plus de sentiment pour Raph’ je m’en ficherai. Ce n’est pas le cas. Donc tu peux comprendre que ça ne me plaise pas non ? Et puis… Si ça se trouve il l’aimait déjà avant même qu’on ne soit plus ensemble. Et cette idée me donne juste envie d’arracher la tête de ton ami. » Si c’est réellement le cas. Si Raphaël est tombé amoureux de Soan alors que nous étions toujours ensemble, ça veut dire que c’est de la faute à Soan si nous ne sommes plus ensemble. J’ai cette idée dans la tête depuis la soirée où nous nous sommes retrouvés tous les trois dans la même chambre. J’ai vu leurs regards l’un envers l’autres. On peut dire que ça me met la haine. « - Quoi qu’il en soit. J’essaie de passer à autre chose donc… » Je n’ai plus envie d’entendre parler de ça. Même si c’est moi qui ait commencé, je le sais. Je ne veux quand même pas poursuivre. Sinon, je vais m’en prendre au plus jeune alors qu’il n’a rien demandé. Je le crois quand il me dit qu’il n’a pas été envoyé par Soan. Même si je me méfierai toujours puisqu’il a prévu de me tuer dès qu’il me recroisera alors bon… Je tiens un minimum à ma vie. « - Mouais. Fin, il arrive parfois que les choix soient mal faits. Mais je t’accorde le fait que tu ne sois pas stupide, ok. » Dis-je en lui adressant un sourire. Heureusement qu’il n’est pas de Gryffondor, il serait déjà parti depuis longtemps sinon. J’ai parlé une fois avec une membre de cette maison, mais je ne savais pas qu’elle en faisait partie. Puis Lily était mon amie à l’époque. Enfin soit. Quelle importance de toute manière. Maintenant, je vais me concentrer sur ce qui me concerne, les dessins de moi. Je regarde donc et j’ouvre grand les yeux quand il me répond sur Raphaël. « - Sérieusement… » Je comptais défendre corps et âme mon ex petit ami, que je vois toujours comme parfais, puis je suis aussi un Serpentard et c’est un peu notre réputation d’être vil et cruel, enfin tout dépend. Je me retiens de dire quoi que ce soit par contre. Je soupire longuement en prenant sur moi. « - Je crois qu’on devrait réellement cesser de parler de Raphaël et Soan. Sinon, on risque de ne pas vraiment s’entendre. » Si je suis contre Soan et lui contre Raph… Ca ne se passera pas bien. Car peu importe ce qui se passe dans la vie de mon ex, il est toujours important pour moi. Et je ne souhaite pas entendre du mal de lui. Je pense qu’il n’a pas envie d’entendre du mal de Soan non plus. Donc silence radio sur ces deux personnes. Je regarde calmement les dessins. Je m’arrête un peu plus sur les miens, je passe rapidement ceux sur Soan. Enfin, j’en profite, et je lui dis ce que je pense en même temps. De toute façon, si je le regarde c’est un petit peu pour ça aussi. En tout cas, ça me fait sourire. Même si ça reste étrange de se sentir observer de cette façon. « - Ne te cache pas. C’est mignon. » Dis-je en haussant les épaules. Ca fait bizarre de le voir rouge d’un seul coup comme ça. Mais je n’ai pas envie qu’il se cache pour autant, j’aime bien. Puis je souris. « - Merci également. » Je n’ai pas l’habitude qu’on me complimente sur mon rire mais je prends quand même. Ca me fait plaisir. En tout cas, il est doué. J’espère qu’il croit quand je le lui dis. Il a l’air en tout cas. Puis la question suivante me fit éclater de rire. « - Bah dis le de suite que tu me veux dans ton lit ! » Dis-je directement avant de secouer directement la tête. C’est bizarre comme proposition. Enfin ça me fait rire donc ça va. J’espère que je ne le vexerai pas. Bon pour être certain que ça ne sera pas le cas, je ne tarde pas à reprendre mon sérieux pour lui donner une meilleure réponse. « - Ouais si tu veux. Je peux poser nu pour toi. Au moins tu auras le temps de bien me mater. Tu te feras une petite idée. Par contre, attention je risque de te faire de l’effet. Ne mets pas de as moulant. » J’ai envie de l’ennuyer, donc j’en rajoute un peu. Mais dans l’ensemble, il comprendra que je lui ai dit oui. « - Quand tu veux. » Je lui fais un clin d’œil gardant un sourire amusé sur les lèvres toujours sur cette proposition étrange.

Poliment, je l’écoute. Je hausse les épaules puis lève les yeux vers la maîtresse. Lily n’a peut-être pas tort lorsqu’elle me dit que la maîtresse pourrait avoir peur de notre histoire. Bon par contre, je n’ai pas réellement envie qu’elle ne meure…. Enfin Peut-être que ça permettrait d’avoir des congés au moins ? Enfin bon, je ne vais pas non plus faire mon méchant. « - Oui, on peut lui faire peur pour qu’elle nous laisse tranquille. Et mon papa dit toujours, qu’il faut être gentil avec les filles. Donc c’est ce que je fais avec toi. » L’innocence de l’enfance. Si j’avais su à l’époque, que j’allais me retrouver dans une maison ou les personnes sont le plus souvent cruelles, j’aurai sans doute rigolé. Puis je n’y aurai pas cru du tout. Mes parents non plus je pense. Mais bon, j’ai changé quelques années après ce moment, je suis devenu un peu plus en colère et moins compatissant. Je ne sais pas si c’est l’adolescence ou les mensonges de mes parents. Le fait est que j’étais beaucoup plus sympathique avec les autres à l’époque, mais pas tous. J’étais surtout avec mon groupe et quand nous devions embêter des autres, j’étais le premier à suivre. « - Non, je suis seul. Et toi ? » Avais-je demandé. J’aurai bien aimé avoir un frère ou une sœur. Mais mes parents n’en ont jamais fait d’autres. Peut-être qu’ils avaient peur que le second soit également un sorcier ? Enfin, mon père espérait toujours que je n’en sois pas un mais ma mère avait le pressentiment. Enfin bon, le résultat est le même. Je n’ai jamais eu de frère et sœur. J’avais des amis, c’était le plus important. Je n’étais quand même pas seul. J’ai trouvé la tête en direction de la maîtresse quand Lily m’a indiqué qu’elle venait de plus en plus vers nous, puis j’ai ris à ce qu’elle venait de dire. « - Si seulement c’était possible. Ça serait bien drôle en tout cas. » Mais à l’époque, ça n’était pas possible pour moi. Je n’imaginais pas qu’une personne pouvait se transformer en un animal ou se faire transformer. C’était absurde à l’époque. La maitresse était ensuite repartie, elle n’avait pas eu le choix, d’autres élèves ne cessaient de se disputer. J’ai soupiré puis hausser les épaules. « - Bon elle reviendra bientôt alors… » J’ai marqué une petite pause pour pouvoir regarder autour afin d’être certain qu’elle ne revenait pas de suite. Puis j’avais repris la parole sans plus attendre. « - On fait donc une histoire sur le thème d’halloween. On peut peut-être partir sur… Une sorcière, qui voudrait conquérir le monde ? Du coup, elle essaie de se faire des disciples pour qu’ils l’aident. Elle utiliserait ses pouvoirs contre les personnes qui veulent l’empêcher d’être la reine du pays ! » Je me suis arrêté là. C’était un peu culcul sans doute mais j’avais rien trouvé d’autres et puis à l’âge que j’avais, je rêvais encore de conte de fée et de choses qui ne sont pas trop glauques. Puis je pensais que c’était mieux que rien dans le fond.

C’est une journée creuse, je n’ai rien de prévu. Pas de travail, pas de repas de famille, pas de rencontre avec des amis et pas de soirée de prévus. Je pourrai sans problème passer la journée au lit afin de rattraper toutes les heures que j’ai pu perdre. Mais ça n’est pas mon genre de ne rien faire. Et je ne veux pas me permettre de ne rien faire. Je me suis donc quand même levé ce matin. Le temps ne me pressait pas, donc je ne me suis pas mis de pression non plus. J’ai pris une douche plus ou moins longue. Je me suis brossé les dents comme n’importe quelle autre personne l’aurait fait. Je me suis coiffé, je me suis habillé. J’ai mis quelques gouttes de parfum pour sentir bon toute la journée et j’ai finalement ajouté les chaussures à la tenue choisie. Rien de très spectaculaire, comme à mon habitude, je reste dans une tenue classique. Il paraît qu’elle colle bien à mon statut social. Le temps passe assez rapidement, je ne me suis pas rendu compte que la matinée était déjà presque terminée. Ce n’est pas plus mal. Je n’aime pas sortir trop tôt. Il n’y a rien dans les rues, les magasins ne sont pas encore ouverts et ça ne m’amuse donc pas. J’ai donc bien fait de prendre le temps ce matin non ? J’ai finalement quitté mon domicile pour me rendre dans les rues commerçantes. Peut-être vais-je trouver de nouveaux vêtements, de nouvelles chaussures, de nouveaux bijoux… Je peux me permettre de m’offrir ce que je souhaite. Et pour une fois que j’ai le temps de m’occuper de ça j’en profite. J’aurai bien été dans les boutiques qui sont à mon nom de famille mais je ne vais gêner personne. Donc je m’abstiens d’aller voir ce qui s’y passe. Ce n’est pas mon rôle de toute manière. J’ai continué de parcourir les rues, avec le sourire et la bonne humeur. J’ai pu me trouver quelques petites choses qui restent à mon goût. J’ai aussi trouvé de quoi ravir ma mère, je le lui apporterais peut-être ce soir ou un autre jour. J’ai envie de lui faire plaisir, elle le mérite puisqu’elle a eu la gentillesse de me mettre au monde et de me supporter toute sa vie. Au bout d’un moment, je me dis qu’il est temps que j’arrête de bouger. J’ai envie de faire une pause. Mais je n’ai pas envie de m’asseoir dans l’un des cafés du coin. J’ai envie de profiter d’autres choses en fait. Je me rends donc dans un endroit où ils permettent de prendre des boissons à emporter. Je pense que la file était moins longue, j’ai pris patience malgré tout pour sortir avec un café et une gaufre avec du caramel. C’est bon, ça donne l’eau à la bouche non ? Maintenant, le tout et de se poser quelque part. J’avance donc en essayant de trouver un banc libre, près d’un endroit peu peuplé. Au centre peut-être ? Là où les monuments sont. Où il y a des parterres fleuris qui embellissent l’endroit. Je trouve rapidement. Enfin, l’endroit mais le banc libre… Non. Il y a une place auprès d’une jeune femme blonde. Son visage me dit quelque chose, je crois l’avoir déjà croisé et si je me souviens bien j’ai même essayé de la draguer. Elle m’a mis un vent. Ça ne me laisse donc pas un souvenir très positif en fait. J’hésite puis je me dis que même si je m’impose ça n’est pas très grave. Je me rends donc jusque-là. « - Bonjour. Comment tu vas ? » Je reste naturel dans ma question, comme si nous nous connaissions et que nous étions les meilleurs amis du monde. Je me pose à ses côtés simplement, je me permets puisque c’est tout de même un banc public. Je sors ma gaufre pour pouvoir commencer à la manger. Je réfléchis en même temps. Je ne peux pas me taire comme ça. « - Je ne sais pas si tu te souviens de moi. Moi, je me souviens de toi. Mais ton prénom m’échappe quand même. » Dis-je directement en n’ayant pas mémorisé l’information. Son physique par contre… Si je ne me trompe pas, c’est bien elle l’hôtesse de l’air non ? J’espère que je ne me trompe pas sur ça au moins. Au pire, pas grave, elle ne s’en rendra sans doute pas compte.

« - Non. Nous ne le renierons pas. Sauf s’il vient à nous faire du mal. Comme toi tu l’as déjà fait. Après tout, si nous sommes désagréables avec toi. C’est simplement parce que tu le mérites. » Il dit ce qu’il pense, je dis ce que je pense aussi. Il a tué son père, il a essayé de tuer mon frère. Je ne vois pas pourquoi je devrais avoir du respect pour lui. Au pire, j’en ai rien à foutre de son père mais pas d'Alec. Mais il le sait maintenant, je n’ai plus besoin de le lui dire. En tout cas, je n’ai pas l’intention d’être sympa avec lui. En réalité, jusqu’ici, je m’en fichais pas mal de sa vie, je ne faisais même pas attention à lui. Mais il a fait une chose qu’il n’aurait pas dû faire. Et j’étais présent sur les lieux de l’accident. Et j’en fais des cauchemars chaque nuit. Donc je ne prends pas les choses à la rigolade, je ne vois pas pourquoi je le ferai d’ailleurs. Que mon frère soit en vie ou non ça ne change rien. Ca a ajouté un truc en plus à ma vie alors qu’elle était déjà merdique avant ça. Et j’en ai marre. J’ai envie de le voir disparaître d’ici. De ne plus croiser son chemin et de ne plus voir son visage la nuit. Ce serait tellement le rêve franchement. « - Comment le convaincre ? En lui racontant des mensonges. Si je lui dis que tu as essayé de me tuer ou de me tabasser, il bougera. Et qui il va croire tu crois ? Toi ou moi ? » C’est assez évident de mon côté. C’est moi que Alec va croire. Je suis son frère. Et comme moi, il ne peut pas se faire Mikhailo alors oui, je prendrais ce chemin si jamais je dois vraiment agir pour le bien de la famille. « - Mais, je ne dirai rien, je ne ferai rien pour le moment. J’ai besoin de toi pour la drogue. » Par contre, le jour où je n’aurai plus besoin de lui, ou le jour où il s’en prendra encore à quelqu’un dans cette famille, j’utiliserai toutes les armes qui sont en mon pouvoir pour le faire dégager. Et je me fiche de savoir s’il a des endroits où se rendre ou non. Tant qu’il n’a plus son cul dans cette maison. Je retiens quand même ce qu’il me dit. « - Franchement, je ne sais pas comment tu as réussi à te faire des amis. Sans doute qu’ils sont là pour la drogue, je ne vois pas autrement. Enfin bref, je m’en fiche de toute manière ! » Je lève les yeux au ciel. Je ne sais pas pourquoi je me fatigue à lui parler alors que… Rien à faire en fait… Soit. J’ai juste envie d’agir. J’ai envie de lui faire peur. J’ai envie qu’il arrête de me voir comme une personne faible qui ne serait pas capable de défendre sa famille. Si je suis capable, je suis plus que capable. Après tout je fais de la boxe depuis des années maintenant. Je ne vois pas pourquoi je m’empêcherai de le mettre KO en fait. J’écoute son monologue. Il n’a pas tort. Si j’agis comme lui, alors je suis aussi stupide. Et je n’ai pas envie de l’être. Je ne sais pas. D’un côté, j’ai envie mais d’un autre…. Je prends le temps de réfléchir laissant le couteau contre sa peau un instant. Je le bouge ensuite. Je regarde le sandwich qu’il vient de se faire. Je souris en coin automatiquement. Je viens prendre le produit de vaisselle pour pouvoir lui en verser dessus directement. Je ne peux pas le tuer, mais je peux quand même lui rendre la vie impossible. Enfin c’est un peu con ce que je viens de faire mais je voulais faire quelque chose. Maintenant c’est chose faite. Je m’éloigne assez de lui pour qu’il ne puisse pas m’attendre et je redeviens visible. « - Je ne suis pas ton frère et je ne serai jamais ton frère ! » C’est une première chose. Je ne vois pas pourquoi il vient me dire que je suis son petit frère. Nous n’avons rien en commun, si ce n’est la même maison et c’est déjà de trop. Je le regarde en fronçant les sourcils. « - Mais tu as raison. Je ne vais pas devenir aussi stupide que toi. Je vaux mieux que ça quand même. » Je regarde autour de moi, j’ai peur que Alec rentre, ou n’importe qui. Je n’ai pas envie de croiser quelqu’un pour le moment. Je repose le couteau finalement avant de reprendre un sourire qui n’est pas très vrai mais j’ai envie de lui montrer que je n’ai pas peur malgré tout.

Je vois la tête de Mila passé et je lui souris directement. Elle semble surprise de me voir. Je ne peux lui en vouloir, ce n’est pas tous les jours que je viens vers elle. Je ne suis jamais venu lorsqu’elle est occupée pour son boulot puis généralement je ne parle pas spécialement. Mais je ne viens pas pour moi, c’est plus simple donc. Enfin… Pas si simple qu’on le croit. « - Oui je vais bien. » C’est une réponse automatique. Dire que je vais bien, c’est mieux de toujours dire que je vais mal car j’ai une vie de merde. Je préfère donc dire que je vais bien. On ne me pose pas de questions comme ça. Et on ne m’accuse pas de me plaindre sans arrêt. Les gens ne comprennent pas la plupart du temps quand on se plaint. Ils trouvent ça chiant, mais ils ne connaissent rien de la vie que vit la personne en face. Evidemment, parfois ce n’est que des mensonges mais ça n’est pas toujours le cas. Enfin soit, penser à ça maintenant, c’est sans doute inutile. J’ai envie de discuter avec Mila. Elle accepte que je le fasse et c’est tant mieux. C’est vrai, je n’avais pas pensé au fait qu’elle me dise non. Et elle ne m’a pas dit non mais si elle l’avait fait… Je me pose sans doute beaucoup trop de questions pour rien en ce moment. Je ne peux pas lui parler comme ça, pas de l’endroit où je suis. Et encore moins avec du monde qui attend d’avoir une glace. Ce n’est pas quelque chose que je veux faire partager avec toute la ville. J’attends donc, posant le dos contre le camion. Je regarde devant moi, j’observe les gens. C’est un parc, donc bon c’est toujours un peu la même chose en fait. Il y a des gosses, des couples et des chiens. Il y a aussi quelques groupes de jeunes qui cherchent la merde de temps en temps. Je ne pense pas que c’est un parc où il est bon de venir la nuit. Ça ne me fait pas peur pourtant. Je sais me défendre, j’ai appris depuis le temps. J’ai des bons coups droits. Finalement, elle vient m’ouvrir la porte. J’avance calmement pour pouvoir monter à l’intérieur. Je ferme la porte comme elle me l’a demandé. Je regarde autour de moi rapidement, puis je me pose directement dans le siège face au sien. Je ne peux me mettre sur le même qu’elle de toute manière puisqu’elle prend toute la place. « - Ca doit être cool comme boulot, tu peux manger de la glace quand tu le souhaites. » Je ne sais pas si elle le fait. En tout cas, si c’est le cas, ça ne se voit pas. Elle me semble toujours très bien physiquement. Mais, je ne mate pas, comme je l’ai dit à mon frère. Puis elle est trop âgée pour moi. Je mets les mains dans les poches de mon haut à nouveau. Je regarde toujours ailleurs, évitant le plus possible de poser mes yeux sur elle. Je me sens un peu mal à l’aise par rapport au sujet que je veux aborder avec elle. Puis aussi car elle sait mon secret et je me sens comme nu. Finalement, elle me prend de cours en me demandant de quoi je veux lui parler. Je ne sais pas si je dois lui dire cash, ou si je dois utiliser des moyens détournés pour arriver à mes fins. Je crois qu’il ne sert à rien de tourner autour du pot. « - Ne parle pas de notre conversation à Alec. Enfin, je le ferai moi, si je sens que je peux le faire. Sinon je préfère que ça reste entre nous. » Je veux dire, que si ses réponses sont bien, je peux lui dire, sinon, je ne dirai rien du tout. Je ne veux pas le faire souffrir. « - Je suis venu te parler de lui en fait. De mon frère. » Je souris doucement en posant finalement les yeux sur elle. Je peux encore fuir mais ça ne servirait à rien si je venais à faire ce genre de chose. Je racle doucement ma gorge. Elle va se demander quoi j’en suis certain. C’est pour ça que je n’ai pas envie de la faire attendre plus longuement. J’y vais directement avec une première question. « - Qu’est-ce que tu penses réellement de lui ? Enfin je veux dire. Tu le vois comment ? En vérité je veux dire. » Ok, c’est plus qu’une question je sais mais ce n’est rien. Puis j’ai envie qu’elle soit réellement sincère, pas qu’elle vienne me mentir. Puis elle peut me faire confiance, je ne vais pas aller crier ce qu’elle me dira sur tous les toits non plus. Je ne suis pas de ce genre.

Raphaël me traduit un mot, mais en ajoutant un que je ne comprends pas à nouveau. Je suis certain qu’il le fait exprès. Si ça se trouve il m’insulte dans sa langue ? Comme ça il est certain que je ne comprends rien et que je ne pourrai donc rien dire. Ca serait une méthode intelligente. Puis j’ai entendu dire qu’il a pour habitude de parler dans sa langue lorsqu’il est énervé. Ce qui ne m’étonne pas finalement, je trouve ça plutôt drôle au contraire. Mais j’essaie de traduire moi-même le mot qu’il vient de me sortir. « - Hamster? » Je me mets à rire directement suite à ce que je viens de dire. C’est une traduction plus que ridicule. Je ne vois pas pourquoi il viendrait à me dire un mot comme ça en fait. Ca n’a rien avoir dans l’histoire, puis, je ne suis pas un rongeur. Je n’ai pas des dents de rongeurs et je ne pense pas en avoir la tête non plus. Mais j’ai essayé, c’est déjà pas mal. J’en apprendrai peut-être un peu plus chaque fois. Mais son chéri en fin de phrase, c’est un terme un peu plus familier, mais j’imagine que pour continuer dans le flirt, c’est beaucoup mieux comme ça. Je ne lui en veux pas, qu’il poursuivre, moi ça me plaît. Peut-être un peu trop mais qu’importe de toute manière, le principal c’est quand même que je sois bien de mon côté. Et le fait qu’il me dise être là pour moi, qu’il me soutienne par rapport à ce que je viens de lui dire au lieu de me juger me fait du bien. Au moins, il sait à quoi s’attendre. Et moi aussi. Je souris doucement en approuvant les mots qu’il me dit. Je n’hésiterai pas, comme j’ai déjà pu le lui dire. « - Je viendrai même pour pouvoir faire des câlins. » Dis-je en reprenant cette conversation sur un ton un peu plus humoristique. Il m’invite à venir la nuit dans sa chambre. Et ça ne me dérangera sans doute pas de dormir avec lui. Je ne pense pas directement à autre chose, je pense à des petits câlins aussi, il ne faut pas croire. Je me mets à sourire légèrement. « - Je n’ai pas un physique qui fait croire que je suis une bonne personne. Mais je ne le suis pas toujours. J’aurai peut-être tué ces vampires si tu n’étais pas venu. » Dis-je directement toujours le sourire aux lèvres. Il arrive que parfois, j’agisse d’une mauvaise façon. Mais j’ai un grand cœur quoi qu’on en dise. Je le cache parfois c’est tout. Je pense que la venue d’Alyssa dans ma vie change aussi beaucoup de chose. C’est une enfant, mon enfant et elle m’a fait m’adoucir un petit peu plus. C’est plaisant dans un sens. J’adore ça en tout cas. « - Je le pense. Puis je peux être là pour toi également. Même si tu penses ne pas avoir besoin des autres. » Je lui souris doucement en haussant les épaules. Je peux faire ça, j’en ai envie en même temps. Je ne vois pas pourquoi je ne serai pas là pour alors. Surtout après ce moment. Je crois que j’ai découvert un autre Raphaël. Et celui que je découvre maintenant me plais. Je comprends pourquoi Soan a craqué. Même s’il y avait aussi le sang donc il était accroc. Enfin, je n’ai pas spécialement envie de penser à lui maintenant. Je n’ai pas envie de me prendre la tête. Je le laisse faire, je me rapproche davantage de lui. Ce n’est pas ce qui me dérange, au contraire j’adore. Je laisse les yeux dans les siens écoutant sa remarque. « - Je garde ton secret pour moi. Cruel Raphaël. Je ne vais pas dévoiler au monde que tu n’es pas un psychopathe. » Dis-je avant d’avoir un sourire en coin sur les lèvres. Même si je n’aime pas qu’on pense du mal de lui. C’est sans doute ce qui fait sa réputation. Je laisserai donc faire la prochaine fois. Ses mains me font frissonner. Je ne m’attendais pas à ce qu’il passe les mains sous mon haut, ça ne me gêne pas soit dit en passant, au contraire. J’écoute la réponse, qui m’intéresse. Mais il me répond par une question. Bien joué. Je le regarde attentivement, approchant mon visage du sien. Je viens frôler ses lèvres. « - Non. » Dis-je en murmurant ce mot. J’éloigne ensuite mon visage à nouveau pour pouvoir le regard un peu plus sérieusement. « - Mais qu’est-ce qui me prouve que tu ne vas pas me faire du mal ? » Après ce qu’il sait passer avec mon ex petit ami. J’ai peu confiance je dois dire. Mais il ne m’a pas répondu, je ne sais donc pas ce qu’il pense réellement. Peu importe, je n’aurai peut-être pas dû poser la question mais c’est bien trop tard que pour revenir en arrière.

Quand il arrive dans la loge, je me cale encore plus contre le mur. Dans ma tête il ne me voit pas, il n’y a donc pas de problème. Je le suis du regard calmement observant ce qu’il fait. Je suis là pour voir comment ça se passe en dehors de la scène, car je suis curieux de savoir s’il va y retourner une fois encore puis pour le voir de plus prêt. En dehors des autres hommes qui sont tous devant et qui empêchent les autres de mieux voir. C’est clair que pour le moment, je suis à la meilleure des places. Et j’en profite, je suis là pour le faire, je ne me prive donc pas. Je regarde un peu son corps mais je reste sur son visage finalement. Il a un beau visage. A le voir faire devant le miroir, on dirait qu’il est un peu narcissique. Enfin… Peut-être que je me trompe mais il semble assez bien s’aimer puisqu’il admire longuement son reflet dans le miroir. Je ne me regarde jamais longuement dans le miroir, encore moins quand je suis en petite tenue. Mais mon corps n’a rien de beau, le sien par contre…. Je suis un peu surpris lorsqu’il me frôle, j’en frissonne un peu. Je ne pensais pas qu’il viendrait si proche de moi. Mais normalement il ne peut pas me sentir ? Enfin. Je n’en sais trop rien. Je ne sais rien de ce pouvoir enfin de compte. Je l’observe lorsqu’il s’entraîne. Il le fait bien. Je me demande depuis combien de temps il travaille dans cet endroit. C’est la première fois que je viens. Je ne peux donc pas savoir. Il n’a pas l’air majeur en fait. Je me demande si c’est légal qu’il soit là. Mais on s’en fout dans le fond. Quand on a besoin d’argent, on fait ce qui doit être fait. C’est comme ça que je vois les choses, même si je ne connais pas ses motivations. Quand je le vois qui retire son short, j’ouvre grand les yeux. J’ai le réflexe de lever ma main pour la mettre devant les yeux mais je me rends compte qu’il ne me voit pas spécialement. Donc je regarde quand même un peu. Je me mets à rougir sans le vouloir. Je n’ai jamais vu un homme nu en réel. Enfin, pas entièrement nu en tout cas. Je n’ai jamais été dans un vestiaire avec les autres gars du lycée, quand j’y allais encore. Surtout pour ne pas qu’ils voient les cicatrices. Ça me gêne un peu mais je suis content que pour une fois, je puisse voir quelque chose. C’est rapide de toute façon, il met rapidement un autre short. Je le regarde de haut en bas laissant les mains dans les poches de mon haut. S’il se change c’est qu’il va à nouveau retourner danser ? Si c’est le cas, quand il partira, je partirai aussi. Puis je ne vais pas rester ici non plus. Bien que ça doit être plus confortable que dehors. Je ne m’attendais pas à ce qu’il vienne vers moi d’un seul coup. Je sursaute lorsqu’il s’adresse à moi me redressant correctement d’un seul coup. « - Tu me vois ?! » Ouais non je n’ai pas répondu à sa question mais c’est normal après tout. Est-ce qu’il me voit depuis longtemps ? Depuis le début ? Et merde… Je ne sais même pas où me mettre maintenant. J’ai envie de partir en courant. Mais il est devant moi alors bon. Puis il s’amuse à me toucher en plus. Je n’ai pas l’habitude à ce qu’on me touche. Je n’ose pas réellement bouger. « - Je… Je ne suis pas un pervers. Je pensais que tu ne me voyais pas. » Je fronce les sourcils. Je ne suis pas un pervers c’est vrai non ? Enfin, c’est clair que comme ça… Mais je n’étais pas venu pour le mater à la base, juste un petit peu. Je ne pensais pas qu’il allait rester en short. Je pensais qu’il se serait habillé puisqu’il serait parti. Ou je ne sais pas trop en fin de compte. En tout cas, il me met dans une position délicate pour le moment. Je ne me sens pas spécialement à l’aise avec cette idée. Je tourne la tête quand il vient me foutre ses paillettes. « - Vas-y bouges moi ça ! Je vais me faire tabasser dans la rue à cause de toi. » J’essaie de les bouger passant les mains sur moi. Non vraiment, si on me voit avec ça. On va forcément savoir que je suis gay et on va me tomber dessus. Je sais comment ça marche, surtout dans mon quartier. Je ne trouve pas ça drôle du tout. Je n’apprécie pas. Je soupire longuement en relevant les yeux sur lui. « - Je n’ai pas de frics… Ah ouais et où alors ? » Demandais-je directement. De toute manière, je n’ai pas l’argent pour payer. Puis je ne veux pas d’une danse privée. Ca me mettrait mal à l’aise encore une fois. Déjà que je ne le suis pas. Je bouge pour pouvoir me décaler de lui. Je vais devant le miroir pour voir si j’ai encore des paillettes. Ces trucs ne partent pas comme ça visiblement. Je lève les yeux au ciel en me tournant vers lui. Je crois les bras contre mon torse. « - Tu sais quoi… Je… Je vais te laisser. Je suis désolé pour le dérangement. Ce n’était pas prévu tu vois. Enfin bref… » Je secoue la tête simplement en détournant le regard.

Je maintiens les yeux sur Soan pour le moment. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai comme l’impression qu’il a un souci. Ou plusieurs, je n’en sais rien. En réalité, je ne sais rien du tout. Seul mon ex doit le savoir. Ou les amis plus proches de Soan, s’il en a des plus proches. En tout cas, il se comporte bizarrement d’un coup. J’avoue que ça me fait un peu flipper. S’il me fait un malaise maintenant, je ne sais pas ce que je vais pouvoir faire. Enfin… Si le conduire jusqu’à l’infirmerie ou demander de l’aide mais je n’ai pas envie qu’on croie que c’est de ma faute s’il se retrouve dans un mauvais état. Il faudrait vraiment que j’arrête de lui en vouloir comme ça. Ce n’est pas tellement de sa faute après tout si Raphaël l’aime et plus moi. Il n’y est pour rien. A moins qu’il ait fait exprès ? Pour que lui et moi ne soyons plus ensemble ? J’ai toujours dans la tête la possibilité que Raph l’ai aimé alors que nous étions toujours ensemble. Je pense que ça me mettrait encore plus la haine sur lui. Mais il faut que j’arrête. Je sais qu’il veut me tuer de son côté par contre. Donc je dois être méfiant de ses intentions. C’est ce que je suis. Pour le moment. Je ne peux pas entièrement lui faire confiance. Enfin, ce n’est pas la question de toute manière, je dois surtout le faire manger avant qu’il ne tombe là. Je hausse les sourcils. « - Tu es anorexique ? » Demandais-je simplement. Je doute qu’il me le dise si c’est le cas, ou alors si. C’est une maladie et s’il en est atteint il ne doit pas en avoir honte. Mais il devrait se faire aider dans ce cas. Ce n’est pas bon de ne pas se nourrir. « - En plus tu es tout mince, tu peux te permettre de manger. » C’est comme moi en gros. Je peux me permettre, je ne vois pas pourquoi lui ne le pourrait pas ? Je ne crois pas qu’il puisse grossir d’un coup en fait. Il doit subir les mêmes critiques que moi. Il est grand, il est mince… Enfin soit, je n’en sais rien. Ce ne sont que des suppositions encore une fois. Je ne peux pas mettre de mot sur ce que je vois. Je ne juge pas non plus. C’est grave en fait. Plus grave qu’on ne le pense. Je le regarde en haussant encore une fois les sourcils. « - Ok ok. Je ne te regarde pas. Mais tu ne craches pas pendant que j’ai le dos tourné. Je le saurai ! » S’il ne faut que ça pour qu’il mange alors j’accepte. Je ne le regarde plus. Je bouge donc de place dans la pièce. Je viens m’asseoir devant la cheminée. C’est une belle position, je peux regarder vers celle-ci. Ce n’est pas plus mal. Je ne sais pas trop quoi faire par contre puisque je dois attendre que Soan termine de manger. Je regarde ce qui se trouve autour de moi. Je me contente finalement d’allumer le feu à l’aide d’un sort, c’est tellement plus simple. Je me réjouis que les vacances arrivent enfin. J’aime bien. Surtout les vacances de noël. Normalement je retourne dans ma famille mais on verra bien cette année. « - Tu sais… Je crois qu’on devrait enterrer la hache de guerre toi et moi. On n’est pas forcément mauvais l’un pour l’autre si ? » Peut-être qu’il pense le contraire. J’ai le dos tourné à lui en plus. Il pourrait me faire n’importe quoi. Si ça se trouve c’est l’une de ses stratégies ? Et je ne m’en suis pas rendu compte avant. J’espère que non, je me sentirai tellement mal… Bon on verra.

« - Bien sûr, c’est évident. » Je lève les yeux au ciel à sa remarque. Comme si j’allais aimer un inconnu. Je sais, certain vont me dire que le coup de foutre existe mais la situation ne convient pas réellement à ce genre de remarque. Puis, je ne vois pas pourquoi j’aurai le coup de foutre pour un mec alors que je suis parfaitement hétéro et surtout amoureux de ma femme. Même si on peut croire le contraire vu que je lui ai rendu le baiser tout à l’heure. En tout cas, ça ne risque pas de se reproduire. Je n’imagine mas son haleine et je n’ai pas spécialement envie de sentir maintenant. Je suis partagé entre l’envie de partir en courant, et le fait d’être toujours présent pour être certain qu’il ne lui arrivera de rien. Mon côté sauveur semble prendre le dessus pour le moment. Ce qui n’est pas pour arranger les choses en fait. Surtout avec le comportement de l’asiatique. « - Je vois le genre ouais. Ce n’est pas ton argent, alors tu t’en fiches. Et il ne dit rien en plus, tu en as de la chance. » Je parle un peu sur le ton ironique j’avoue. J’ai moi aussi beaucoup d’argent, je le dépense dès que je peux. Que ça soit pour mes sorties, pour ma femme ou pour d’autres choses. Mais je travaille pour le gagner, contrairement au jeune homme. Du moins c’est ce que je comprends puisqu’il se décrit comme un fils à papa. Si j’ai des enfants un jour, il est hors de question qu’ils agissent comme ça avec mon argent. Ben que je saurai être généreux aussi. Mais je sais qu’il y aura des limites. Maintenant, si son père ne lui dit rien, je comprends qu’il continue, il n’a rien à perdre finalement. Peut-être là vie à force d’agir comme ça ? Ce n’est sans doute pas mon problème en fait. « - Bah tu sais quoi ? Tu as un verre. Sert-en. Je ne vais pas encore te tenir pour aller à la toilette. Je ne suis pas une infirmière non plus. » Quoi ? Non mais je n’ai pas envie de le porter jusqu’là. Sauf si je suis obligé mais bon… Il pourrait peut-être s’endormir non ? Sans avoir besoin de se rendre au wc. Je ne sais pas pourquoi mais je le sens mal avec l’idée que je viens de lui donner. Je sens que je vais regretter. Mais je ne m’en rapproche pas. Je n’ai pas envie d’autres accidents. Puis ça n’est pas moi qui vais nettoyer si jamais. Je le regarde attentivement. « - Et pourquoi ? J’ai une femme qui m’attend à la maison. » Dis-je simplement en bougeant à nouveau dans la pièce. Franchement, je crois que j’ai une trop bonne conscience pour faire n’importe quoi. J’aimerais être un peu plus dur parfois. Je soupire doucement en avançant automatiquement vers lui. Puis je viens l’aider. « - Allez viens. Je te conduis à la salle de bains. » Dis-je simplement. Finalement, il est préférable que je fasse comme ça je pense. Sinon, il va certainement finir par faire une autre connerie. Ou alors il se pissera dessus. Bien que ça ne soit pas mon problème s’il vient à faire ce genre de chose.

Quand elle me parle de Isis, je souris. Cette petite fille est agréable, elle est belle tout comme sa maman et elle fait sourire. C’est une enfant agréable de ce que je connais d’elle et je l’aime beaucoup. « - Je ne doute pas. Elle m’aime autant que je l’aime. » C’est ce que j’imagine en tout cas. Si ça se trouve, elle n’en aura rien à faire du moi lorsqu’elle grandira. Si les choses se passent bien et que je suis toujours en contact avec ces deux demoiselles. Je l’espère de tout mon cœur. Mais on ne sait jamais de quoi l’avenir est fait. En tout cas, je lui rendrais les câlins avec plaisir, elle m’a manqué depuis tout ce temps. Puis les enfants grandissent vite, ça fait donc un petit changement aussi. Mais pour le moment, elle se repose et c’est sans doute mieux pour elle. Les voyages nous fatiguent beaucoup en tant qu’adultes alors les enfants c’est pire encore. Je me concentre sur Zara pour le moment, que je viens juste de retrouver. Franchement, j’aurai puis lui en vouloir encore et faire le difficile mais quand je la vois ici… Je ne sais pas, ce n’est pas spécialement possible. Puis c’est moi qui suis partit, ce n’est pas elle donc c’est à moi qu’on doit reprocher des choses finalement. Je veux pas contre m’assurer qu’elle ne regrette pas son choix. Elle me rassure dans ses mots, j’espère qu’ils sont sincères et qu’elle ne dit pas ça pour me faire plaisir ou pour me rassurer. Son regard me dit qu’elle est sincère, alors je la crois sur parole. Je souris donc. « - Je tiens énormément à toi aussi. Et je suis vraiment content que tu sois là. J’étais malheureux sans toi. Maintenant je retrouve mon sourire. C’est tout ce dont j’avais besoin. » Peut-être que mes mots sont niais pour certains, mais je pense ce que je dis. Elle me manquait. Je n’étais pas au top de ma forme durant ces trois derniers mois. Je me contentais de mon boulot et d’aider ma mère dans le déménagement. Sans plus en fait. Maintenant les choses vont être différentes et la joie de vivre me regagnera, j’en suis certain. « - C’est parfait. Tout est parfait maintenant. » Elle a parfaitement sa place ici, à mes côtés. Je suis d’ailleurs très heureux qu’elle ait envie d’être avec moi. Je n’ai pas envie qu’elle s’en aille ailleurs. Je sais que mon appartement n’est pas si grand que ça mais il est assez bien. Enfin je pense. Je réponds à son baiser, content de retrouver ces sensations et ses lèvres. Je maintiens les bras autour de son corps et écoute ses mots. Je me mets à rire directement. « - C’est quelque chose que je trouve très tentant. J’espère qu’on pourra tout de même avoir un peu de temps pour rattraper le temps perdu. » Je souris en coin en maintenant les yeux sur son visage. Ce n’est pas l’envie qui me manque. Mais Isis est présente et elle est prioritaire. Je réfléchis un petit peu en tournant les yeux sur cette petite princesse. « - Je peux lui prêter mon lit en attendant. On trouvera rapidement une solution de toute façon. Il suffit de faire un tour au magasin et voilà. » Je suis prêt à tout de toute manière. Ou alors je peux aussi demander à ma mère. Je ne pense pas qu’elle me refusera quelque chose. Elle aime beaucoup Zara. Et elle m’a dit ne pas être contre notre couple la dernière fois. Ce qui m’a fait du bien dans un sens, j’étais content de l’entendre dire.